Fête de la Sainte Trinité
Abbé Jean Compazieu | 11 juin 2011
Dieu est amour
Textes bibliques : Lire
Nous célébrons ce dimanche la fête de la Sainte Trinité. Nous chrétiens, nous croyons en Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit. C’est un mystère insondable qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer. Nous avons peut-être entendu parler de cette histoire de Saint Augustin marchant au bord de la mer. Il priait et cherchait à comprendre le mystère de la Sainte Trinité. Son attention fut attirée par un enfant qui avait creusé un trou dans le sable. Avec un coquillage, il avait entrepris de verser toute l’eau de la mer dans ce trou. Augustin lui dit que c’est impossible. Alors l’enfant lui répond : “j’aurai versé toute l’eau de la mer avant que tu n’aies compris le mystère de la Sainte Trinité”.
L’important n’est pas de savoir si cette histoire est vraie. Il nous faut surtout retenir le message qu’elle veut nous transmettre. Si nous voulons connaître Dieu, il ne suffit pas d’avoir des renseignements sur lui. Les yeux de notre corps ne suffisent pas pour le reconnaître. Il sera toujours bien au-delà de ce que nous pourrons comprendre à son sujet. Nous n’aurons jamais fini de la chercher. Pour le reconnaître, il nous faut le regard de la foi ; ce n’est pas pour rien que Jésus a dit un jour : “heureux les pauvres de cœur”, ceux qui ne sont pas imbus de certitudes, ceux qui restent ouverts à Dieu. Le vrai Dieu c’est celui qui vient à notre rencontre. Il frappe à notre porte et il attend notre réponse.
Déjà dans l’Ancien Testament, les Hébreux découvrent un Dieu libérateur. Il les a fait sortir de l’esclavage d’Egypte pour les conduire vers la Terre promise. Progressivement ils ont découvert que ce Dieu fait alliance avec eux. A plusieurs reprises ce peuple s’est détourné de lui ; alors Dieu lui a envoyé des prophètes pour le supplier de se convertir : “Revenez à moi de tout votre cœur… détournez-vous du péché… Lavez-vous… purifiez-vous…” Ces prophètes nous disent à leur manière l’amour passionné de Dieu pour son peuple. C’est ce Dieu amour que nous fêtons en ce dimanche. Il est proche de tous ceux qui l’invoquent, en particulier quand ils sont éprouvés par la maladie, la souffrance physique ou morale. Mais trop souvent, c’est nous qui sommes ailleurs.
Le Nouveau Testament nous fait faire un pas de plus dans la connaissance de Dieu. Jésus nous parle du Père puis de l’Esprit Saint. Nous connaissons tous cette salutation de Paul aux Corinthiens : “Que la grâce de Jésus notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous tous.” C’est l’une des principales salutations du célébrant au début de la messe. C’est une manière de dire la tendresse, la miséricorde, le salut, la fidélité, l’amour. Il n’y a pas d’autre manière de parler du Dieu des chrétiens. Saint Jean ne trouve rien de plus grand à dire : “Dieu est Amour.” Il dit aussi : “Dieu est plus grand que notre cœur”.
C’est au nom de cet amour que Jésus accueille tous ceux qui viennent à lui, les malades, les pécheurs, les exclus de toutes sortes. Tous ses gestes d’accueil, de pardon, de guérison nous disent l’amour de Dieu pour l’humanité. Et quand il est sur la croix, c’est encore l’amour de Dieu qui se donne. Le Christ élevé de terre attire à lui tous les hommes pour les conduire vers le Père. Voilà cette bonne nouvelle qui vient donner tout son sens à notre vie. Nous chrétiens d’aujourd’hui, nous avons la ferme espérance que Jésus nous dira un jour : “Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis.” Pour y parvenir, il nous suffit de le suivre sur le chemin qu’il nous montre : “Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, nous dit Jésus : personne ne va au Père sans passer par moi”.
Quand Jésus a envoyé ses apôtres en mission, c’est pour annoncer cette bonne nouvelle au monde entier. Lui-même a disparu de leur regard. Il sait que cette mission est démesurée pour leurs seules forces humaines. Mais il leur annonce qu’un autre prendra la relève : c’est l’Esprit Saint qui les conduira vers la vérité toute entière. Grâce à lui, ils apprendront à entrer dans l’intelligence des Écritures. Ils pourront désormais témoigner des merveilles de Dieu auprès de tous ceux qui ne le connaissent pas. Ils connaîtront la souffrance, la persécution, la prison ; beaucoup seront mis à mort ; mais grâce à cette présence de l’Esprit Saint, rien ne pourra les arrêter.
C’est ce même Esprit Saint que nous avons reçu au jour de notre baptême et de notre confirmation. Il est toujours là pour nous conduire vers la Vérité toute entière. Il vient à nous pour répandre l’amour du Père en nos cœurs. C’est lui qui nous rend capables d’aimer de plus en plus à la manière de Dieu. Nous en avons bien besoin, surtout dans notre monde imprégné d’égoïsme, d’indifférence et de violence. L’Esprit Saint nous pousse sans cesse à aller vers les autres pour prendre leur défense. Nous sommes envoyés pour leur révéler leur dignité de fils et de filles de Dieu. Même le plus diminué est créé à l’image de Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Croire en Dieu, c’est croire en l’amour et tout faire pour en vivre. Il ne s’agit pas de connaissances sur Dieu. Le plus important c’est d’accueillir l’Esprit de Jésus et de le laisser agir et prier en nous.
En communion avec tous les chrétiens du monde entier, nous te supplions, Seigneur : “Toi qui es Lumière, toi qui es l’amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour
D’après diverses sources
la petite lumière du cœur sainte germaine de pibrac
ce pèlerinage qui dure depuis 150ans
voila un vrai mystère
pas de médiatisation
ce pèlerinage je le fais mercredi
a la suite de mes parents de générations en générations
peleriner c’est suivre l’étoile
je penserai a vous et au blogonaute
ce jour là mercredi 15juin a pibrac
Abbe Jean!
Merci pour ce message. Tres fort, tres clair, tres inspire aussi. Puisse le Dieu Trinitaire te benir.
Jean Fils+
Bonjour
bien vrai que vous disez vraiment ce n’est pas facile de découvrir l’amour de DIEU qui n’habite plus dans mon coeur j’espère que je cherche la vérité de DIEU mais j’ai lu ancien testament en concernant MOISE 10 commandements DIEU dit / JE SUIS DIEU MAIS PAS AUTRE DIEU. Je choque la chose qui me fait du mal c’est mon piege pour tenter a autre DIEU QUI est contre DIEU J’ai veçu je n’ai jamais vu comme ca.
Je cherche l’amour de DIEU qui aura de preuves dans mon coeur.
Je deviens être calme attention les choses qui me faisent du mal je ne sais pas je veux chercher le chemin vers le bon DIEU.
C’est intèressant de savoir mais j’ai offensé à DIEU qui a trouve la meilleure personne qui dit a tout le monde qui me parlait ou pas .
MERCI
Dieu te garde.
Solange
Dieu Un en Relations
Sur une période d’environ deux millénaires, en une région centrale entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe, trois hommes ont surgi qui ont changé la face du monde bien davantage que les rois, les grands conquérants, les savants, les philosophes et les artistes de génie.
— Au 13ème siècle avant notre ère, le juif MOÏSE a transmis à son petit peuple d’Israël la révélation qu’il n’y avait qu’un seul Dieu ; et aujourd’hui encore les Juifs répètent quotidiennement la profession de foi fondamentale : « Ecoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est le Seigneur UN ! Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force ».( Deuter 6, 4). L’unité divine appelle l’unification de l’homme dans l’amour.
— A la suite, et après beaucoup d’autres prophètes qui ont répété ce même message, s’est levé un Juif de Galilée, IESHOUAH (en français Jésus). Lorsqu’on l’a questionné sur sa foi, « Quel est le premier des commandements ? », il a répondu comme ses pères : « Le premier, c’est : Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur ; tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme… ». Mais il a ajouté : « Voici le second : tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Marc 12, 29).
— Six siècles plus tard, un Arabe nommé MOHAMMED s’est dressé contre toute idolâtrie et a fondé l’Islam sur la confession : « Allah est grand ; Mohammed est son prophète ».
Moïse, Jésus et Mohammed se sont présentés comme des envoyés spéciaux de Dieu. Mais, concernant Jésus, il va se produire un événement tout à fait unique. Alors qu’ils le considéraient d’abord comme un nouveau prophète – à l’exemple de son prédécesseur Jean le Baptiste -, et alors qu’ils l’avaient vu condamné par les autorités religieuses, et exécuté de la façon la plus ignominieuse sur le gibet de la croix, les disciples de cet homme Jésus se mettent à proclamer la nouvelle ahurissante : « Jésus mort et enseveli est vivant. Non réanimé mais devenu Seigneur de l’histoire, Sauveur du monde. Lui qui priait YHWH son Dieu comme « ABBA » (Père, papa) est son Fils Unique. Messie et fils de David certes mais d’une façon inimaginable, transcendante. En croyant en Lui, vous recevrez son Esprit, qui est l’Esprit de Dieu ».
Comment des Juifs farouchement monothéistes, et demeurant adorateurs du Dieu unique YHWH, osèrent-ils confesser telle affirmation inacceptable au premier abord ?…Cette annonce révolutionnaire va se heurter au refus d’Israël, attirer sur les apôtres sarcasmes, critiques, haine, persécutions ; néanmoins elle va se répandre d’une façon extrêmement rapide d’abord en milieu juif puis dans le monde méditerranéen. Le jeune Saül de Tarse, brillant théologien pharisien, d’abord épouvanté par la progression de la secte chrétienne et décidé à y mettre fin, fait lui-même l’expérience de la rencontre de Jésus Seigneur ressuscité et décide de porter partout et le plus rapidement possible ce message.
En l’an 51 (21 ans après le drame du Golgotha), à Corinthe, inquiet sur le sort de la nouvelle communauté de Thessalonique qu’il vient de fonder quelques mois auparavant, il écrit :
« Paul, Sylvain et Timothée, à l’église des Thessaloniciens qui est en Dieu le Père et le Seigneur Jésus Christ : à vous grâce et paix » (1 Thess 1, 1). Paul est tout heureux car les convertis tiennent bon dans l’Evangile reçu. « Vous vous êtes détournés des idoles pour servir le Dieu vivant et véritable, et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité des morts, Jésus… » (1, 10)
Dans ses autres lettres, Paul n’aura d’autre passion que de répandre cette Bonne Nouvelle :
« Nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens, mais pour les appelés, il est Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu » (1 Cor 1, 23). En conséquence, les chrétiens ne peuvent se déchirer et ils se laissent unir par l’Esprit: « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (3, 16)
Et quelque temps plus tard, il termine une autre lettre aux chrétiens de Corinthe par cette bénédiction célèbre que l’Eglise a conservée et qui est la salutation qui nous est adressée à toute ouverture de la célébration eucharistique :
« La grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous » ( 2 Cor 13, 13)
— Peu après, Matthieu publie son Evangile dont la finale révèle les certitudes et les pratiques des communautés : Jésus ressuscité apparaît à ses apôtres et leur donne ses ultimes instructions :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez : de toutes les nations faites des disciples : les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » ( Matth 28, 18)
— Il faut relire les textes du Nouveau Testament pour voir avec quelles difficultés les premières générations chrétiennes ont tenté d’exprimer ce mystère. Non, décidément, on ne pouvait considérer Jésus sur le même plan que Moïse, Jérémie ou Jean-Baptiste. Il était plus qu’un prophète, plus qu’un sage. Et l’Esprit qu’il avait donné était plus qu’une force, plus qu’un élan. Il faudra des siècles, bien des discussions, des controverses, des affrontements afin de trouver des formules qui tentent d’exprimer, le moins mal possible, la foi traditionnelle et nouvelle. Mais il est faux de prétendre que la divinisation de Jésus et celle de l’Esprit sont des processus réalisés par les grands conciles postérieurs.
« Je crois en un seul Dieu le Père….et en Jésus Christ son Fils unique….et en l’Esprit… »
Ce mystère échappera toujours aux prises de notre raison mais il n’est pas insensé de le dire, de le professer, de le percevoir comme le cœur de la réalité.
L’histoire a suffisamment montré (encore aujourd’hui !) que l’affirmation en bloc d’un Dieu unique, seul, absolu peut conduire les croyants au fanatisme, à l’intransigeance, aux croisades, à l’élimination violente de ceux qui la refusent.
Si Dieu est UN tout en étant Père, Fils et Esprit, c’est donc qu’il est « relations ». Il n’est pas une Transcendance figée mais une communion d’amour. Le Père aime le Fils comme le Fils aime son Père, et leur lien est d’Amour.
Donc l’Eglise de Jésus n’est pas qu’une organisation, une institution. Au fond de sa lourdeur apparente, elle est le peuple participant à la communion divine de l’amour infini. Le chrétien n’est plus l’exemplaire d’une espèce, une monade, un individu solitaire, juxtaposé aux autres. Il est constitué par la relation au Père, la relation au Fils Jésus, la relation à leur Esprit. C’est ainsi qu’il est une personne.
« Quand le Seigneur Jésus prie le Père pour « que tous soient UN…comme nous sommes UN » (Jean 17, 21), il ouvre des perspectives inaccessibles à la raison et il nous suggère qu’il y a une certaine ressemblance entre l’union des Personnes divines et celle des fils de Dieu dans la vérité et dans l’amour. Cette ressemblance montre bien que l’être humain, seule créature sur terre que Dieu a voulu pour elle-même, ne peut pleinement se trouver que dans le don désintéressé de lui-même » (Concile Vatican II – L’Eglise, § 24)
« Liberté- Egalité – Fraternité » : l’idéal proposé par une Révolution qui avait rejeté l’Eglise (mais quel Dieu lui présentait-elle ? Une idole !) exprimait sans doute (comme tâche, impossible, à réaliser) ce que la foi en un Dieu « Un et Trois » révélait aux hommes comme don (à accueillir gratuitement).
Le chrétien est LIBRE – puisque le Fils Seigneur s’est offert pour le pardon de ses fautes et la libération de ses chaînes. Il est EGAL aux autres – puisque dans la communauté de Jésus, il n’y a plus de dénivellation homme/femme, patron/ouvrier, blanc/noir, savant/inculte….mais que tous sont enfants du seul Père. Il est FRERE ou SŒUR – puisqu’il participe à la communion dans l’Esprit.
TRINITE, ce mot rébarbatif pour beaucoup (inventé seulement vers l’an 170), ne désigne pas une abstraction théologique sans conséquences. Il ne s’agit pas d’un dogme compassé et incompréhensible mais d’une VIE, un Bonheur, un accomplissement : la vérité de l’homme découvert dans la Vérité de Dieu.
Raphaël D
Dieu-Trinité – 2011 – 19 juin
La fête de la Sainte Trinité, chacun le comprendra, est en rapport avec Dieu. Non formulée telle, elle fut révélation du Christ Jésus. Qui peut mieux parler de Dieu, sinon Jésus, Fils de Dieu ? En référence à sa parole et à celle de l’Ancien et du Nouveau Testament nous pouvons mieux aborder sa connaissance trinitaire.
La 1ère lecture de l’Exode se doit d’être méditée avec Moïse, prophète et figure du Messie. « Il gravit la montagne indiquée par le Seigneur », celle du Sinaï. Nous y voyons représentée la « montagne de Dieu » où le Seigneur demeure au-dessus des cieux, de toute sa création. Il « descend auprès de Moïse », figuration de sa venue auprès de l’humanité en Jésus. « Il proclame son nom », indéchiffrable par les humains. On ne possède pas Dieu. Sont nommées toutefois ses qualités : « Dieu tendre et miséricordieux, plein d’amour et de fidélité ». Moïse intervient pour « un peuple à la tête dure » : « mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés » Jésus aura confiance en l’amour miséricordieux du Père. Alors « tu feras de nous un peuple qui t’appartienne ». La mission de Jésus c’est de nous conduire auprès du Père pour être éternellement heureux.
Dans l’Evangile (Jean 3, 16-18) St Jean énonce la surprenante mission divine : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » Jésus est don de Dieu non pour juger un monde séparé de lui mais pour que, par Lui, « le monde soit sauvé » ; plongeur se jetant à l’eau pour ramener son peuple en train de se noyer, sur les rives de la vie. Nécessité de s’accrocher au plongeur pour être sauvé, sans s’inquiéter du jugement. Nous connaissons la parabole de l’enfant prodigue où le père décide une joyeuse fête pour l’enfant retrouvé.
Comment alors, avec le Cantique de Daniel, ne pas proclamer « A toi (Dieu) louange et gloire éternellement » ; « Bénis sois-tu Dieu de nos pères » (de tout l’Ancien Testament) ; roi qui règne sur toute ta création terrestre, jusqu’aux limites inconnues du « firmament, dans le ciel ». Cette louange nous l’adressons à Jésus venu en Sauveur du monde.
Aurions-nous oublié qu’en notre monde terrestre, malgré sa création divine, reste encore un monde « à la tête dure » ? Que d’événements injustes, inqualifiables, de violences et de haine, de conflits permanents, d’orgueil et de mensonges ; que de maladies et d’handicaps empreignent notre humanité pécheresse non sans conséquences pour toute la création.
Nous nous plaignons, à juste titre, de la sécheresse qui chez nous occasionne des effets nuisibles dans l’agriculture avec répercussions pour l’ensemble de la population. Sans le don de l’eau, la vie humaine ne peut demeurer. N’est-il pas plus nécessaire encore le don de l’Esprit d’amour donné par Jésus pour exclure la sécheresse des cœurs de ceux et celles qui répandent le mal ? La condition de notre destinée éternelle en dépend.
St Paul (2ème lecture) dicte la conduite à tenir, pleine de sagesse, pour suivre Jésus, guide pour l’humanité. « Soyez dans la joie », celle procurée par la foi en son nom, en sa résurrection, et son amour pour chacun et pour tous ; « Cherchez la perfection » : « vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait »(Mt 5, 48) ; « soyez d’accord entre vous, vivez en paix ». Devenir des artisans de paix est une exigence évangélique. Et Jésus saura témoigner de l’amour sur la croix quoi qu’il en coûte. L’Amour seul peut être adoré !
« Que la grâce de Jésus notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint, soient toujours avec vous ». Cette salutation souvent exprimée aux messes, et inspirée par St Paul, décrit la Ste Trinité du Dieu unique en trois personnes. Ne cherchons pas d’unité numérique , un égale trois ! L’Amour en Dieu est parfait et unit parfaitement, si bien que Jésus pouvait dire : « qui me voit, voit le Père » L’humanité doit la bâtir sur ce modèle, avec la famille, l’unité des nations et des peuples. Elle sera réalisée pleinement au Royaume de l’Amour à la fin de notre monde.
Prions Marie, Temple de l’Esprit Saint, Mère de Dieu, de l’Eglise et de toute l’humanité, d’exaucer nos prières pour toujours vivre de l’Amour !
http://meynen.homily-service.net/an2005/mp3/afstetri.mp3
Dimanche de la Trinité A
Toutes les religions, y compris celle d’Israël durant l’Ancien Testament, font de Dieu le maître absolu de toutes choses – maître de la vie et de la mort, du bonheur et du malheur, maître des personnes et des choses. Et cette conception du Dieu maître de tout est souvent utilisée pour justifier et fonder le pouvoir de tous les autres maîtres d’ici-bas.
La grande révolution qu’apporte Jésus de Nazareth, c’est qu’il appelle Dieu non plus « Seigneur » ou « maître », mais bien « Père ». Désormais aucune forme d’esclavage n’est justifiée, aucune forme d’attitude servile et craintive non plus, car pour Dieu les hommes et les femmes ne sont pas des esclaves, ni des serviteurs et des servantes, mais des fils et des filles. Rien que cela suffirait à nous mettre dans cette « joie » que Paul recommande, joie du « Dieu d’amour et de paix » qui est avec nous (2e lecture).
Mais il n’a pas suffi à Dieu d’être Père. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (évangile). Il a voulu aussi être frère. En s’incarnant, en se faisant « Fils de l’Homme », il s’est fait notre frère. Il a partagé avec nous cette expérience de sa relation filiale avec Dieu. Il nous a dit que Dieu est son Père, que Lui et son Père sont unis par un mystère d’amour qu’il appelle l’Esprit et que, finalement, son Père et Lui sont Un. Et chose merveilleuse pour nous tous, c’est que nous sommes invités à entrer dans cette relation, dans cette danse trinitaire.
Pour nous rendre capables d’être fils et d’être frères, Dieu nous a donné son Esprit, qui est la vie que le Père nous communique, et qui est l’amour dont il nous aime et avec lequel il veut que nous l’aimions et que nous nous aimions les uns les autres. Comme l’écrit saint Paul aux Romains, nous n’avons pas reçu un esprit d’esclavage, mais un esprit qui rend fils et qui nous permet de crier « Abba, Père ». (Romains 8,15)
Le sommet de la Révélation du Nouveau Testament est que Dieu est amour ; non pas un amour abstrait, mais un amour incarné dans l’histoire, dans notre histoire. L’amour de Dieu, tel qu’il est révélé non seulement dans le Nouveau Testament, mais tout au long de la Bible est un amour personnel qui s’dresse à chacun de nous, un amour sans limite, un amour universel qui ne se refuse à personne, un Amour « … tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité. »(1ère lecture)
S’il est vrai que Dieu est amour, chaque fois que nous aimons en vérité, nous participons à sa vie. Qu’il s’agisse de l’amour entre parents et enfants, entre amants ou époux, entre frères et sœurs d’une même famille … chaque fois que nous aimons, nous participons à la vie de Dieu. Lorsque nous aimons les autres (et aussi lorsque nous nous aimons nous-mêmes, comme fait Dieu), nous vivons le mystère de la Trinité en laquelle Dieu est à la fois l’aimant, l’aimé et l’amour qui les unit.
Les homélies sur kerit.be
La Sainte Trinité me dépasse. Par contre, je sais que le Seigneur m’aime d’une façon inouïe. Je le constate chaque jour car je reçois quotidiennement et SANS FAUTE de multiples petites ou grandes grâces. Mais pour les remarquer, il faut avoir les yeux du coeur grands’ouverts.
Le Seigneur répond en ce moment, toujours à mes demandes : je constate qu’Il est profondément à mon écoute et Il me remercie un milliard de fois plus que nécessaire pour les tous petits efforts que je fais pour Lui.
Seigneur, je suis une “petite”, alors la Sainte Trinité, c’est trop grand pour moi. Par contre, Tu es plein de délicatesse envers moi, et les soins que tu m’apportes me réjouissent le coeur et me réconfortent.
Seigneur, en ce moment, j’apprécie beaucoup le Rosaire avec RADIO ESPERANCE. Pourvu que ça dure ! Et cet après-midi en allant au sport avec Henri, nous écouterons, recueillis, les disque des PRETRES.
Bonne journée à tous !
Christiane
C’est vrai, le mystère de la Sainte Trinité nous dépasse tous. L’important c’est d’accueillir cet amour qui est en Dieu Père, Fils et Saint Esprit
Méditation : « Je crois en Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit… oui je crois en l’Amour !»
La fête de Pâques, comme un arbre florissant, ne cesse de nous donner d’abondants fruits pour notre vie chrétienne. Dimanche dernier, c’était la Pentecôte, le don de l’Esprit de Dieu pour nous faire participer à la vie de Dieu. Aujourd’hui c’est la solennité de la Sainte TRINITE, c’est-à-dire, le dogme fondateur de notre foi en Un Seul Dieu : « Nous croyons fermement et nous affirmons simplement, qu’il y a un seul et vrai Dieu, immense et immuable, incompréhensible, Tout-puissant et ineffable, Père et Fils et Saint-Esprit : Trois personnes, mais une Essence, une Substance ou Nature absolument simple. » (Concile du Latran IV : DS 800, cf C.E.C n°202).
Pour goûter à la suavité de ce mystère fondateur du monothéisme chrétien, il faut au préalable se départir d’un certain rationalisme. Saint Augustin ne dit-il pas (et nous le pensons aussi) que « Dieu est un mystère incompréhensible à raison humaine, si tu Le comprenais, ce ne serait pas Dieu » (St Augustin, Sermons 52, 6, 16). Cela dit, le mystère de la Sainte Trinité est un « mystère » au sens de révélation, dévoilement d’une vérité que la raison humaine ne peut atteindre. Et à juste titre, la Parole de Dieu qui nous est proposée aujourd’hui nous donne d’abord de comprendre que la sainte Trinité est une réalité biblique et pas une chimère. Dès l’Ancien testament, nous pouvons découvrir les annonces et préfigurations de la Sainte Trinité : à la création, la présence du Souffle de Dieu qui planait sur les eaux, de la Parole créatrice de Dieu et Dieu le créateur lui-même (Gn 1,1-3) ; Abraham qui accueilles trois personnages mystérieux qui lui annoncent la maternité de Sara (Gn 18). Et dans le Nouveau Testament, la présence des trois personnes de la Sainte Trinité ainsi que leurs missions seront davantage mis en exergue par Jésus. Le Père crée, Le Fils sauve et l’Esprit Saint purifie, sanctifie et fait renaître. Dans la 2e Lecture de ce jour, St Paul résume bien cela et nous donne un argument biblique sur la Sainte Trinité : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’Amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous ! » (2 Co 13, 11-13).
Si la présence du Père et du Fils et du Saint Esprit est attestée dans la Bible, comment comprendre donc que Dieu soit trois en un ? Polythéisme ou monothéisme ? Le mystère de la Sainte Trinité n’enlève rien au monothéisme chrétien ; au contraire, il lui donne un sens éminemment spirituel pour toute communauté qui veut revendique du Dieu de Jésus Christ, un Dieu au milieu de son peuple. En effet, voici ce qu’explique notre doctrine à ce sujet : « La foi catholique consiste en ceci : vénérer un Seul Dieu dans la Trinité, et la Trinité dans l’unité, sans confondre les personnes, sans diviser la substance (…) mais du Père, du Fils et de l’Esprit Saint une est la divinité, égale la gloire, coéternelle la majesté. Inséparables dans ce qu’elles sont, les personnes divines sont aussi inséparables dans ce qu’elles font. » (CEC n°266).
Ainsi, la fête de la Sainte TRINITE, contrairement à ce qu’évoque ce mot un peu compliqué, se veut d’abord la fête d’un Dieu qui est Amour et communion, puisqu’Il le démontre dans la parfaite unité et cohésion que vivent les trois Personnes du Père et du Fils et du Saint Esprit. Ensuite, cette fête nous révèle aussi que notre Dieu est un Dieu proche de l’homme. Quand on sait que par le baptême au « nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit »(Mt 28,19), Dieu a fait de nous sa demeure, comment ne pas faire de chaque signe de la croix un véritable appel à imiter dans nos différentes relations humaines, communautés, l’exemple d’unité et de communion que Dieu nous donne en ce jour de la fête de la Sainte Trinité ?